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( 10 février, 2010 )

L’AMOUR

1815212557505539921236442071308468471565215n1.jpg  L’amour n’est pas seulement un miracle, né d’une rencontre. Il est jour après jour ce que l’on veut qu’il soit. Il commence lorsqu’on préfère l’autre à soi-même. Lorsqu’on l’accepte tel qu’il est et qu’on l’aime dans sa totalité. Aimer c’est partager des mots, des regards, des espoirs et des craintes. C’est vouloir que l’autre s’épanouisse. Vivre d’abord fidèle à lui même .L’amour n’est pas un acquis. Il se construit chaque jour pour permettre le bonheur de l’autre, le bonheur des autres….

( 10 février, 2010 )

LE LAC

LE LAC dans l'Amour 18079_284464387498_275146542498_3503297_5186082_sAinsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges
Jeter l’ancre un seul jour ?

Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu’elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;
Ainsi le vent jetait l’écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m’est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m’échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l’heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d’ivresse,
Où l’amour à longs flots nous verse le bonheur,
S’envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus ?

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu’il soit dans ton repos, qu’il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l’aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu’il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu’on entend, l’on voit ou l’on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

                                              A DE LAMARTINE

( 10 février, 2010 )

Plus tard

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( 10 février, 2010 )

Les fiancés lunaires

2195212366492364711236442071308039926107395n1.jpg Unis par le cœur,
sans cercle vicieux autour de l’annulaire,
ils s’éveillent dès que la nuit s’impose
d’amour noir et d’illusions.

Ils dansent leurs indicibles espoirs
au rythme de leur passé déstructuré,
vivant leurs rêves,
en baroques camaïeux.

Dans cet extravagant simulacre,
ils s’endorment les yeux grands ouverts,
triomphants de n’être que fictifs
et de ne devoir un jour se d é s u n i r.

 

                                          Kadosh

( 10 février, 2010 )

La langue du silence

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Dans la langue du silence
Je te soufflerais mémo
Des chapitres de pierres
Ponctués de l’ire des plumesIl neigera en cet instant
Des mots lourds de semence
A naître dans l’humus
De cultures – livre us et viergesNous traceurs de sillons

Saurions nous faire éclore
L’innommable entre ces lignes
Incapables que nous sommes
D’en nommer l’heure et la récolte

Laisser l’acquis libre à l’énigme

Attardons nous plutôt
A lier la fin du jour
A ce laboure de l’infini
Et à nos mains de maître d’œuvre

A conserver de ce champ là
Sans en avaler les couleuvres
Ce que dans la langue du silence
Vit, aime et sème pour nous-mêmes.

                                 Valérie Gonzales

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