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( 12 février, 2010 )

Dérive

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Je suis ce marin là, trouvant la terre si belle
Qu’en y posant le pied, il y laissa ses ailes.
Plus question de navire ni même de départ
La voile est abaissée, la coque est au rencart.

Je suis ce marin là, qui, ivre de désir,
Se surprit à rêver d’un autre devenir.
Où trouver le répit en contrée inconnue
Et comment s’assurer d’y être bienvenu ?

Dévoiler peu à peu les mystères, les parfums
D’un Eden délicat mais qui n’est pas le sien.
Convoiter les écrins là où la fleur s’évase
En ne laissant ni trace, ni empreinte qui écrase.

Mais d’où me vient cette fougue, ce si tendre élan
Qui me mène à la source, inexorablement ?
Le chemin est sinueux mais j’y engage mes pas
Noué par l’incertitude qui précède aux combats.

Je suis ce marin là, submergé par l’émoi
Par ses fragilités et par son désarroi,
Prêt à apprivoiser l’aurore de ses faims
Sans assurance aucune du moindre lendemain.

 

                                                                           Lori Le Guen

               

( 12 février, 2010 )

Romance sans parole

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Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?

O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s’ennuie
O le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s’écoeure.
Quoi! Nulle trahison?…
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine!

 

                                            Paul Verlaine

 

( 12 février, 2010 )

Le vide de toi

nuit1.gif  Toi et moi j’aurai voulu que ça marche,
                        Des non-dits j’ai gardé le meilleur en moi,
                        Ecoute…dans le silence de ma voix,
                        Battre mon cœur vide de toi,
                        Ecoute…dans le silence de mon âme en émoi,
                        Le chant de mon cœur aimant.
                        De nos nuits tendresses,
                        De nos jeux caresses,
                        Je garderai une part de toi en moi.
                       Toi et moi, de tous ces instants,
                       Je te dis merci.

                                                     Endem

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