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Quand tu m’Aimes
Quand je croise par hasard tes yeux
Et que j’y lis tout un livre d’amour,
Dans mon coeur, je sens battre un air merveilleux
Que je voudrais chanter pour toujours.
Quand, à ma rencontre tu souris,
De loin tu me tends la main,
Je vois en rose toute la vie!
Je ne crains plus le lendemain.
Quand tu me dis que je suis belle,
Pour toujours ton âme sera mienne,
Je me sens être immortelle:
Dans ton coeur, je suis une reine!
Quand, dans mes doutes, je t’entends
Me murmurer courage et espoir,
Tu me donnes force et raison
Et sous mes pieds danse la victoire!
Quand, dans mes problèmes, j’ai tes bras,
Tu me défends contre le monde entier,
Je n’ai plus peur avec toi
Car ton amour ne me trahira jamais!
Quand le soir tu t’en vas loin,
Je te regarde partir en silence,
Tu te retournes un peu plus loin…
En ton amour je mets ma confiance.
Quand je te manque dans ta détresse,
Dans tes songes, tu te rappelles mes poèmes,
Je me sens plus grande qu’une déesse!
Je suis heureuse quand tu m’aimes…
La Cigale et La Fourmi
La Cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
La Fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant!
Jean de La Fontaine