( 22 janvier, 2011 )

Shippy était un petit mouton coquin
Il était intelligent et vraiment très malin
Il savait lire, écrire, compter sans se tromper
Et ça lui arrivait même de faire des dictées
Toute sa famille et surtout ses parents
Etaient contents qu’il soit si savant
Mais il aimait aussi s’amuser
Faire des cabrioles ou bien sauter
Il allait souvent se promener
Ou faire les courses au supermarché
Les gens le regardaient bizarrement
Mais il s’en fichait et bêlait gaiement
Un jour, il décida de s’acheter un ordinateur
Dans un grand magasin, il trouva son bonheur
Il le ramena chez lui tout content
Même s’il avait dépensé tout son argent
Il comprit très vite le fonctionnement
Il était vraiment très intelligent
Il se mit à surfer avec des gens sur internet
Se fit plein d’amis à l’autre bout de la planète
Il aimait bien lire et écrire de la poésie
Il s’exprimait beaucoup mieux ainsi
Alors un jour il décida d’apprendre
Comment faire un site sans attendre
Il acheta pleins de livres compliqués
N’eut besoin de personne pour lui expliquer
Il créa sa propre page en langage html
Et publia sur internet ses poèmes
En fait, c’est toute mon histoire
Si si, vous devez me croire
Shippy
( 22 janvier, 2011 )
Il s’ouvre par-delà toute science humaine
Un vide dont la Foi fut prompte à s’emparer.
De cet abîme obscur elle a fait son domaine ;
En s’y précipitant elle a cru l’éclairer.
Eh bien ! nous t’expulsons de tes divins royaumes,
Dominatrice ardente, et l’instant est venu
Tu ne vas plus savoir où loger tes fantômes ;
Nous fermons l’Inconnu.
Mais ton triomphateur expiera ta défaite.
L’homme déjà se trouble, et, vainqueur éperdu,
Il se sent ruiné par sa propre conquête
En te dépossédant nous avons tout perdu.
Nous restons sans espoir, sans recours, sans asile,
Tandis qu’obstinément le Désir qu’on exile
Revient errer autour du gouffre défendu
Louise ACKERMANN (1813-1890)
( 22 janvier, 2011 )

Nous rêvons de lendemains
Qui ne viennent jamais
Nous rêvons d’une gloire
Dont nous ne voulons pas
Nous rêvons d’un jour nouveau
Quand ce jour est déjà là
Nous fuyons une bataille que nous devrions livrer
Et pourtant nous dormons
Nous attendons l’appel
Sans jamais le devancer
Nous fondons nos espoirs sur l’avenir
Quand l’avenir n’est que vains projets
Nous rêvons d’une sagesse
A laquelle nous nous dérobons chaque jour
Nous appelons de nos prières un sauveur
Quand le salut est entre nos mains
Et pourtant nous dormons
Et pourtant nous dormons
Et pourtant nous prions
Et pourtant nous avons peur
Extrait du « cercle des poêtes disparus »