Bonne semaine à tous!
Si pour démarrer cette semaine nous parlions un peu de la Bretagne?
- Sa gastronomie
L’agneau de pré-salé breton:
En Bretagne, l’élevage de l’agneau de pré-salé concerne plusieurs secteurs du littoral, en particulier la presqu’île de Crozon, l’île d’Ouessant, Belle-Île et la baie du Mont-Saint-Michel (voir agneau de pré-salé de la baie du Mont-Saint-Michel). La chair fine, moelleuse et savoureuse de cet agneau ne réclame pas de préparations sophistiquées et sa typicité s’exprime au mieux lorsqu’elle est grillée aux herbes (romarin, thym ou pleuric, nom local de l’origan) ou rôtie au beurre salé.
L’agneau de Belle-Île-en-Mer, s’il ne peut porter l’appellation de « pré-salé », réservée au cheptel ovin du Mont-Saint-Michel, est commercialisé sous le label local « agneau du large ». Omniprésent sur l’île, il ne bénéficie pas de polders recouverts aux marées, mais le climat océanique chargé d’embruns, associé à l’herbe et aux fleurs aromatiques ont des effets comparables sur la qualité de sa chair. Pour prétendre au label, créé en 1994, les agneaux se doivent de naître à Belle-Île, passer un minimum de 60 jours au pré et ne se nourrir que des produits de la ferme. La demande excède largement l’offre, car l’île ne compte qu’une trentaine d’exploitations agricoles (contre une centaine il y a 20 ans). Une infime partie de ces agneaux proviennent d’une ancienne race vernaculaire, appelée « race de Deux » ou « mouton de Deux » car très prolifique (2 à 3 agneaux par femelle). Cette population relique, retrouvée à Belle-Île dans les années 1980, est issue du croisement d’une race indigène morbihannaise avec des moutons Flandrins au XVIIIe siècle. Elle doit sa survivance à l’insularité qui l’a préservée du croisement avec les races anglaises.
L’agneau d’Ouessant voué au « méchoui » ou au ragoût n’est, bien sûr, pas le petit animal nain (l’une des plus petites races ovines du monde) qui fait la fierté de l’île et que l’on utilise dans les jardins comme animal de compagnie ou « tondeuse à gazon » ! Il s’agit d’un mouton bien gras, souvent de race Texel, à qui l’air du large et la végétation dont il se nourrit apportent ce supplément de goût iodé recherché des amateurs.
Outre l’île d’Ouessant et la région de Crozon, on élève des moutons dans d’autres régions du littoral, comme sur la presqu’île de Rhuys (Vannetais) ou encore sur l’île de Bréhat
(Goëlo-Trégor).
Les terroirs d’agneau de pré-salé breton
La plage de Morgat, presqu’île de Crozon en Cornouaille
Landerneau vue depuis le pont Rohan
L’armor baden
L’Île de Bréhat